L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a-t-elle dévié de sa noble mission pour devenir un instrument du « wokisme » global ? C’est la question qui agite Washington, alors que l’administration Trump veut en finir avec une organisation accusée par certains conservateurs d’utiliser des fonds publics pour financer des programmes progressistes. Décryptage d’une polémique explosive.
L’USAID, une ONG progressiste déguisée ?
Depuis sa création en 1961, l’USAID était censée fournir une aide humanitaire et favoriser le développement économique. Mais selon certains observateurs, l’agence aurait pris un virage idéologique ces dernières années. Parmi les projets financés : des millions de dollars pour la diversité et l’inclusion en entreprise, des programmes d’équité de genre, et des initiatives éducatives sur le changement climatique et l’identité de genre.
Pour les républicains, ces financements constituent un détournement des ressources américaines au profit d’une idéologie progressiste mondialisée. Selon Fox News, l’USAID serait désormais plus préoccupée par la diffusion des valeurs « woke » que par la lutte contre la pauvreté (source : Fox News).
USAID sous Obama et Biden : Un virage progressiste ?
Avant l’ère Trump, l’USAID avait déjà amorcé une transformation majeure sous les administrations Obama et Biden. Sous Barack Obama, l’agence a largement renforcé ses programmes en faveur de l’égalité des genres, des droits LGBTQ+, et du développement durable. Ces initiatives ont été saluées par les progressistes, mais critiquées par les conservateurs, qui y voyaient une politisation de l’aide humanitaire.
En 2012, l’USAID a publié une nouvelle politique intitulée « Gender Equality and Female Empowerment Policy », visant à promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes (source : Obama White House Archives). En 2014, l’USAID a introduit la « LGBT Vision for Action », une initiative pour soutenir les droits des personnes LGBTQ+ à l’échelle mondiale.
Avec l’arrivée de Joe Biden, ces programmes ont été renforcés et élargis, avec une priorité donnée à la justice sociale, l’inclusion et la transition écologique. En 2021, Biden a émis un mémorandum dirigeant toutes les agences fédérales, y compris l’USAID, à promouvoir les droits des personnes LGBTQI+ à l’international. En 2024, le Département d’État américain a publié un rapport détaillant les efforts du gouvernement pour soutenir les droits LGBTQI+ dans le monde, incluant des initiatives financées par l’USAID (Angelus News).
L’administration Biden a notamment alloué des millions de dollars pour financer des initiatives de diversité et d’équité raciale, poussant certains républicains à dénoncer une utilisation partisane des fonds publics.
Une réforme inévitable selon Trump
L’administration Trump, fidèle à son engagement de « drainer le marais », a décidé d’agir. En réduisant drastiquement le budget de l’USAID, Trump veut recentrer l’agence sur sa mission initiale : l’aide humanitaire et non la rééducation idéologique.
Le New York Post rapporte que l’ancien gouverneur de New York, George Pataki, soutient fermement cette initiative, dénonçant « l’infiltration de l’extrême gauche » dans une agence censée être apolitique (New York Post).
Fake ou pas fake ? Le financement progressiste de l’USAID en question
Depuis plusieurs années, la question du financement par l’USAID de programmes progressistes divise. Si les documents officiels confirment l’implication de l’agence dans des initiatives liées à l’égalité des genres, aux droits LGBTQ+ et au climat, faut-il pour autant parler d’un détournement idéologique ?
D’un côté, les conservateurs dénoncent un glissement vers l’idéologie « woke », avec des fonds alloués à des causes perçues comme partisanes. De l’autre, les défenseurs de l’USAID rappellent que ces actions sont alignées avec les engagements internationaux des États-Unis et visent à renforcer la stabilité globale.
Les faits montrent que l’USAID finance effectivement des programmes progressistes, mais dans le cadre de ses missions diplomatiques et humanitaires. La vraie question est donc : cette orientation relève-t-elle d’un choix politique excessif ou d’une évolution naturelle de l’aide internationale ?
Quel avenir pour l’USAID ?
Si l’administration Trump parvient à démanteler ou restructurer l’agence, cela signifiera la fin des financements pour certains projets progressistes. Mais les défenseurs de l’USAID rappellent que l’agence reste un pilier de l’influence américaine, notamment en Afrique et en Asie.
Reste à savoir si la mission humanitaire de l’USAID survivra à cette réforme ou si, à l’inverse, l’agence continuera d’être perçue comme une ONG idéologique déguisée en bras humanitaire de Washington. Une chose est sûre : si Washington se retire, d’autres puissances, comme la Chine et la Russie, seront prêtes à combler le vide.
L’USAID continuera-t-elle son virage progressiste ou Trump réussira-t-il à lui imposer un virage conservateur ? L’avenir de l’aide américaine est en jeu.