Ursula von der Leyen : parcours, controverses et ascension au sommet de l’UE

Si l’Union européenne avait un visage, ce serait celui d’Ursula von der Leyen : imperturbable, lisse, mais capable de mordre quand il le faut. De son enfance dorée en Belgique à son ascension fulgurante dans la politique allemande, elle s’est taillé un chemin à coups de scandales et de décisions controversées. Aujourd’hui, elle est à la tête de l’Union européenne pour un second mandat, malgré une gouvernance marquée par des affaires opaques et des décisions contestées.

Une jeunesse dorée et un parcours académique diversifié

Née le 8 octobre 1958 à Ixelles, en Belgique, Ursula von der Leyen, de son vrai nom Ursula Albrecht, grandit dans un environnement où le pouvoir politique est une affaire de famille. Son père, Ernst Albrecht, était un homme politique influent, ministre-président de la Basse-Saxe et un des premiers directeurs généraux de la Commission européenne.

Dès son plus jeune âge, Ursula est plongée dans le monde des décisions stratégiques et des jeux d’influence politique. Après des études en économie à Göttingen et Münster, elle change de voie et se tourne vers la médecine, obtenant son doctorat en 1991. Un choix surprenant, avant un retour rapide vers la politique familiale.

Cependant, sa carrière académique est entachée par des accusations de plagiat sur sa thèse. Une enquête menée en 2015 conclut que certains passages étaient problématiques, mais elle conserve son titre de docteur en médecine (Source : Reuters).

Une ascension politique rapide en Allemagne

Entrée en politique sous les couleurs de la CDU en 2001, Ursula von der Leyen gravit les échelons à une vitesse fulgurante :

✅ Ministre de la Famille (2005-2009) : Réforme du congé parental et développement des crèches.
✅ Ministre du Travail (2009-2013) : Instauration du salaire minimum en Allemagne.
✅ Ministre de la Défense (2013-2019) : Affaires de corruption et gestion controversée des contrats militaires.

C’est surtout lors de son passage au ministère de la Défense qu’Ursula von der Leyen se retrouve au cœur d’un scandale financier majeur. Son ministère aurait attribué des contrats de conseil d’une valeur de plusieurs millions d’euros sans appel d’offres, soulevant des soupçons de favoritisme. Un audit parlementaire a mis en évidence des irrégularités graves dans l’attribution de ces contrats, déclenchant une enquête du Bundestag. Malgré les critiques, l’affaire a été rapidement classée sans conséquences directes pour von der Leyen (Sources : Politico et Le Monde).

Une nomination surprise à la Commission européenne

En 2019, contre toute attente, Ursula von der Leyen est parachutée à la présidence de la Commission européenne, alors même que son nom ne figurait pas parmi les candidats favoris. Un choix controversé, mais qui s’explique par son réseau politique puissant et son alignement sur les grandes lignes de Bruxelles.

Sa nomination marque un tournant pour l’UE, entre ambitions fédéralistes, plans de transition écologique et réformes économiques majeures. Mais c’est surtout pendant la pandémie de COVID-19 que son nom revient sur le devant de la scène.

La Hyène des vaccins : Ursula, l’ombre de Pfizer

ursula von der leyen représenté en Hyène de l'europe

Le surnom de « Hyène« lui colle à la peau, et pour cause : elle mord vite, fort et ne lâche rien. Pendant la pandémie, Ursula von der Leyen négocie en secret des contrats de plusieurs milliards d’euros avec les laboratoires pharmaceutiques, notamment Pfizer.

Le problème ? Les fameux SMS échangés avec Albert Bourla, PDG de Pfizer, ont mystérieusement disparu (source : reuters.com).

🔹 Enquête ouverte ? Oui. Résultats ? Rien.
🔹 La plainte de Frédéric Baldan a été rejetée pour « absence de préjudice personnel ».

Traduction : Les milliards envolés, ça ne compte pas tant que ce n’est pas votre portefeuille personnel qui est vidé.

Cerise sur le gâteau : cette pirouette juridique enterre également toutes les plaintes connexes. Un véritable chef-d’œuvre bureaucratique. (source : 20Minutes)

Mais ce n’est pas tout. Son mari, Heiko von der Leyen, ajoute une petite couche de conflit d’intérêts. Directeur médical d’Orgenesis, une entreprise spécialisée en biotechnologie, il entretient des liens étroits avec les grands laboratoires pharmaceutiques.(source : Politico)

Un second mandat sous tension

En 2024, malgré les scandales et les critiques, Ursula von der Leyen décroche un second mandat à la tête de la Commission européenne.

Son influence s’est renforcée, et elle a récemment modifié la structure de la Commission pour réduire l’opposition interne. Une consolidation du pouvoir qui inquiète certains députés européens, dénonçant un déficit démocratique croissant.

L’Union européenne est-elle entre de bonnes mains ou au cœur d’un système verrouillé ?

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