Alors que certains s’écharpent sur les scores du bac, le 22 juin 2025, les États-Unis ont décidé de réécrire la carte du Moyen-Orient à coups de bunker busters. En bombardant les sites nucléaires iraniens de Fordow, Natanz et Isfahan, Washington a franchi une ligne rouge invisible, mais bien connue : celle qui transforme une guerre de l’ombre en affrontement à ciel ouvert.
En réponse, l’Iran a lancé une salve de missiles balistiques, dont le tristement célèbre Kheibar Shekan, sur plusieurs villes israéliennes. Résultat : 86 blessés recensés, des sirènes hurlant dans le ciel de Tel-Aviv, et des chancelleries occidentales soudainement réveillées de leur torpeur diplomatique.
Une opération chirurgicale… à la bombe de 13 tonnes
L’attaque américaine du 21 au 22 juin ne s’est pas faite à la petite cuillère. Selon Reuters et CBS News, des bombardiers B‑2 Spirit et des sous-marins ont lancé plus de 30 missiles de type Tomahawk, et des bombes GBU‑57 ont perforé les bunkers de Fordow, dans ce que Donald Trump a qualifié de “succès stratégique d’une grande précision” (source : Reuters).
Les sites ciblés :
- Fordow : hautement enrichi, enterré à 80 mètres sous terre.
- Natanz : centre historique du programme nucléaire.
- Isfahan : centre de conversion et de recherche.
Aucun dégagement radioactif n’a été officiellement signalé, mais le message est clair : les États-Unis ne croient plus aux promesses nucléaires de Téhéran, et ils ont décidé d’agir en dehors des canaux diplomatiques. Parce que la diplomatie, c’est bien, mais les bombes, c’est plus direct.
L’Iran réplique : missiles, chaos et symbolique militaire
Le même jour, l’Iran a répliqué en tirant plus de 40 missiles sur Israël, dont plusieurs du modèle Kheibar Shekan, capable de parcourir plus de 1 400 km. Une première historique. Bilan : 86 blessés, selon le New York Post (source : New york post), des dégâts à Haïfa, Tel-Aviv et dans le nord du pays.
Israël a activé son système Iron Dome, mais plusieurs impacts ont été constatés. Des vols ont été annulés, des hôpitaux mis en alerte. Et au centre de tout cela : un silence européen remarquable, comme si la paix mondiale était un sujet optionnel au G7.
La communauté internationale joue les arbitres… en tribune
Côté occidental :
- Les États-Unis évoquent un “droit à l’autodéfense préventive”.
- La France appelle à “la retenue de toutes les parties” (expression fourre-tout diplomatique par excellence).
- L’Allemagne est “très préoccupée” – ce qui, dans le jargon bruxellois, signifie “on ne fera rien”.
Côté Russie et Chine :
- Moscou accuse Washington de “provocation dangereuse”.
- Pékin dénonce une “violation du droit international”… tout en continuant à acheter du pétrole iranien.
Pendant ce temps, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence, et probablement pour rien. (source : La Presse.tn)
Europe, France… et le spectre d’une guerre mondiale : faut-il paniquer tout de suite, ou attendre la conférence de presse de l’OTAN ?
Pour la France, le danger immédiat n’est pas militaire… mais géoéconomique.
- Une flambée durable du prix du pétrole pourrait relancer l’inflation, affaiblir l’euro et alourdir la facture énergétique des ménages.
- L’exposition française au Liban et en Irak (présence militaire) place nos troupes à portée de représailles indirectes.
- Une montée des tensions avec l’Iran pourrait remettre en cause l’accord nucléaire de 2015, auquel la France reste théoriquement attachée.
Pour l’Europe, le réveil est brutal.
- Bruxelles redécouvre qu’avoir une politique étrangère “commune” sans armée commune, c’est comme faire du vélo sans pédales.
- Les pays de l’Est, notamment la Pologne, appellent à une coordination OTAN renforcée.
- L’Allemagne, pourtant historiquement prudente, envisage de renforcer ses stocks stratégiques en gaz et pétrole.
Risque de 3e guerre mondiale ?
Disons-le franchement : on n’y est pas encore, mais on s’en approche par cercles concentriques.
- Si l’Iran frappe une base américaine avec des pertes importantes, Washington devra réagir plus fort.
- Si Israël décide de mener une opération terrestre directe, le Hezbollah pourrait ouvrir un front total au nord.
- Si la Russie et la Chine soutiennent ouvertement l’Iran, même par livraisons indirectes, le conflit basculerait dans une logique de blocs.
Autrement dit : on a déjà les ingrédients d’un conflit mondial. Il ne manque plus que l’étincelle diplomatique… ou une mauvaise interprétation radar.
❓ FAQ – Ce que tout le monde se demande
Q : L’Iran a-t-il vraiment une bombe ?
Pas encore. Mais il dispose de suffisamment d’uranium enrichi à 60 % pour être à quelques semaines d’une arme nucléaire, selon l’AIEA.
Théoriquement non. Mais depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump assume pleinement une posture de commandement direct. Et lorsqu’on dispose du bouton rouge, la tentation est grande de contourner le débat parlementaire. Après tout, c’est plus rapide qu’un vote au Congrès.
Q : L’Europe peut-elle jouer un rôle ?
Elle pourrait. Mais elle préfère généralement envoyer des messages de soutien… et des sanctions inutiles.