Le 15 mai 2025, l’Iran a annoncé sa volonté de reprendre les négociations nucléaires avec les États-Unis, à condition que Washington lève rapidement les sanctions économiques. Une proposition qui intervient alors que le président américain Donald Trump est en pleine tournée au Moyen-Orient, et qui pourrait bien redessiner les équilibres géopolitiques de la région.
Un retour aux discussions, mais à quel prix ?
Après des années de tensions et de sanctions, l’Iran se dit prêt à revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire. Mais Téhéran pose une condition claire : la levée immédiate des sanctions économiques imposées par les États-Unis. Cette annonce survient alors que Donald Trump, en visite au Moyen-Orient, cherche à renforcer son image de négociateur international.
Selon des sources diplomatiques, l’Iran propose un plan en trois étapes : (source : PolitiqueMatin)
- Réduction temporaire de l’enrichissement d’uranium en échange de l’accès à ses avoirs gelés et de l’autorisation d’exporter son pétrole. (source : Wikipédia)
- Arrêt permanent de l’enrichissement à haut niveau, retour des inspections de l’AIEA et engagement à respecter le Protocole additionnel, si les États-Unis lèvent davantage de sanctions.
- Approbation de l’accord par le Congrès américain et levée des sanctions primaires et secondaires, en échange du transfert des stocks d’uranium enrichi vers un pays tiers.
Un calendrier ambitieux qui pourrait permettre à l’Iran de réintégrer l’économie mondiale, mais qui soulève de nombreuses questions sur les intentions réelles de chaque partie.
Trump en quête de succès diplomatique
Pour Donald Trump, cette ouverture iranienne tombe à point nommé. Alors que sa tournée au Moyen-Orient vise à renforcer les alliances américaines dans la région, un accord avec l’Iran pourrait lui permettre de marquer des points sur la scène internationale. Mais cette perspective inquiète certains alliés des États-Unis, notamment Israël, qui craint un affaiblissement de la pression sur Téhéran.
Par ailleurs, des voix s’élèvent pour dénoncer une manœuvre électoraliste de la part de Trump, qui chercherait à engranger des succès diplomatiques en vue de la prochaine élection présidentielle. Une stratégie qui pourrait s’avérer risquée, tant les négociations avec l’Iran sont complexes et sujettes à de nombreux rebondissements.
Conséquences géopolitiques et réactions internationales
Si un accord venait à être conclu, il pourrait avoir des répercussions majeures sur la géopolitique régionale. La levée des sanctions permettrait à l’Iran de renforcer son économie et son influence, ce qui pourrait inquiéter ses voisins du Golfe et Israël. De plus, cela pourrait rebattre les cartes des alliances dans la région, notamment avec la Russie et la Chine, qui entretiennent des relations étroites avec Téhéran.
Du côté européen, les réactions sont partagées. Si certains pays, comme la France et l’Allemagne, voient d’un bon œil un retour à la diplomatie, d’autres s’inquiètent des concessions que pourraient faire les États-Unis pour parvenir à un accord. Une chose est sûre : les négociations à venir seront scrutées de près par l’ensemble de la communauté internationale.