Quand un président parle… et que personne n’écoute. Ce mardi 10 juin 2025, Emmanuel Macron était en direct sur France 2 pour une interview présidentielle à haute valeur symbolique. En marge de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan, il s’agissait de réaffirmer le rôle de la France dans la transition écologique. Résultat : une audience historiquement basse, et un président plus isolé que jamais.
Un trou d’audience… et un vide démocratique
1,57 million de téléspectateurs seulement. Soit le plus faible score jamais enregistré pour une intervention présidentielle sur une grande chaîne publique en prime time. À titre de comparaison, Stéphane Bern, en face sur France 3 avec sa série Bellefond, rassemblait plus de 3,3 millions de personnes. Et Koh-Lanta sur TF1, 3 millions. (source : Le Figaro)
L’Élysée s’en défendra par la « concurrence du divertissement », mais le constat est implacable : la parole présidentielle n’intéresse plus les Français. Ce n’est pas seulement un problème d’ego pour Emmanuel Macron. C’est un signal d’alerte institutionnel.
Le symptôme d’un effondrement de popularité
Ce désintérêt télévisuel n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une dynamique plus large : le président est aujourd’hui au plus bas dans les sondages de confiance. Selon les derniers chiffres IFOP, seuls 22 % des Français lui font encore confiance pour « répondre efficacement aux grands enjeux ». À l’Élysée, on parle de “lassitude démocratique” ou de “fatigue médiatique”, mais les mots ne masquent plus la réalité : Macron ne capte plus l’attention, et donc plus l’adhésion.
Dans un pays comme la France, où la figure présidentielle reste centrale, lorsqu’un chef de l’État devient inaudible, il devient inopérant. Et cela se ressent déjà : paralysie sur les réformes, tensions au sein de la majorité, mise en retrait médiatique de ses ministres.
Un président sans auditoire : vers une présidence fantôme ?
La télévision publique, dernier refuge de la solennité républicaine, n’offre plus de caisse de résonance. Macron s’exprime, mais ses mots s’échouent comme des bouteilles à la mer. Pire : cette absence d’écoute affaiblit sa capacité à porter des projets, à rassembler sur des causes comme l’environnement ou la diplomatie.
Et que dire de l’effet sur l’opinion ? Une audience aussi faible décrédibilise le président sur la scène internationale. Comment prétendre représenter la voix de la France si même les Français n’écoutent plus ? L’image d’un Macron esseulé face à Léa Salamé et Hugo Clément, sur un port désert, a des allures de métaphore du pouvoir en bout de course.
Conséquences politiques : isolement, fragilité et vacance d’autorité
- Au sein de la majorité, certains commencent à parler d’un “Macron de fin de règne”, y compris chez les députés Renaissance qui voient leur base électorale se dissoudre.
- Dans l’opposition, l’audience minable est utilisée comme argument pour discréditer toute prise de parole présidentielle à venir.
- Dans les médias, cette contre-performance rebat les cartes : les rédactions revoient déjà à la baisse la couverture présidentielle, jugée peu porteuse.
- Dans la société, c’est un cran de plus dans la désaffection démocratique. Quand les citoyens ne regardent plus leur président, c’est la République qui clignote en rouge.
Une présidence de plus en plus silencieuse… parce qu’inaudible
Emmanuel Macron, jadis « maître des horloges », semble aujourd’hui être devenu le président des heures creuses.
L’audience n’est pas qu’un chiffre : c’est un baromètre de légitimité populaire. Et celui de Macron est en chute libre. Reste à savoir s’il finira par en tirer les conséquences… ou par couler à pic dans l’indifférence.
FAQ
Pourquoi cette chute d’audience est-elle si grave ?
Elle ne mesure pas seulement un désintérêt passager, mais une perte d’attention durable pour la parole présidentielle, symbole d’un pouvoir déconnecté.
Peut-elle affaiblir son action politique ?
Oui. Un président inaudible ne peut plus mobiliser ni gouverner efficacement. Sa majorité s’effrite, ses réformes piétinent, et son autorité décline.
Cela peut-il avoir un impact international ?
Absolument. L’audience médiatique est scrutée à l’étranger. Elle conditionne le poids symbolique d’un chef d’État sur la scène internationale.