Crise diplomatique : l’Algérie suspend les relations avec le Sénat français après la visite de Gérard Larcher au Sahara occidental

Les relations entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle secousse. Ce 26 février, le Conseil de la Nation algérien, équivalent du Sénat en Algérie, a annoncé suspendre ses relations avec le Sénat français. En cause, la visite récente de Gérard Larcher au Sahara occidental, territoire disputé entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par Alger. Une décision qui s’inscrit dans un climat diplomatique déjà tendu, où plusieurs dossiers sensibles opposent Paris et Alger.

Larcher au Sahara occidental : un déplacement qui aggrave la crise diplomatique

Le Sahara occidental est un point de tension majeur entre l’Algérie et le Maroc depuis des décennies. Alger soutient le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du territoire, tandis que Rabat affirme sa souveraineté.

C’est dans ce contexte que Gérard Larcher, président du Sénat français, s’est rendu dans la région, un déplacement perçu comme une marque de soutien implicite au Maroc. La réaction algérienne a été immédiate :

Dénonçant une visite qu’il qualifie d’« irresponsable, provocatrice et ostentatoire », le Sénat algérien a annoncé la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat français, ainsi que du protocole de coopération parlementaire signé en 2015.

Si cette coopération parlementaire n’était pas un élément central des relations entre les deux pays, cette décision marque néanmoins une nouvelle dégradation du dialogue bilatéral.

Une nouvelle tension entre la France et l’Algérie sur les accords de 1968

Cette annonce ne survient pas isolément. Elle intervient alors que, quelques heures plus tôt, François Bayrou posait un ultimatum à l’Algérie sur les accords de 1968, qui encadrent l’immigration algérienne en France. Paris exige une meilleure coopération sur les expulsions et menace de revoir ces accords si Alger ne répond pas sous six semaines.

Difficile de ne pas voir dans cette rupture entre les Sénats une réaction algérienne à la posture plus dure adoptée par Paris. Ces derniers jours, la France a multiplié les signaux de fermeté sur des sujets hautement sensibles pour Alger : la question migratoire et la position sur le Sahara occidental. En retour, Alger durcit également son discours.

Vers une rupture diplomatique entre la France et l’Algérie ?

Cette crise diplomatique entre la France et l’Algérie continue de s’intensifier. Si l’Algérie maintient cette ligne, elle pourrait prendre d’autres mesures de rétorsion diplomatiques et économiques, accentuant encore la rupture entre Paris et Alger.

  • Conséquence immédiate : la coopération parlementaire est suspendue, illustrant un refroidissement des relations.
  • Conséquence à long terme : ce nouvel épisode accentue la distance entre Paris et Alger sur des dossiers clés.
  • Prochaine étape ? Une révision des accords économiques et sécuritaires pourrait être envisagée si la situation continue de se détériorer.

Avec d’un côté Bayrou qui met la pression sur les accords de 1968, et de l’autre Larcher dont le déplacement relance une querelle historique, les relations franco-algériennes sont entrées dans une période d’incertitude.

La France est-elle prête à assumer un refroidissement durable avec Alger ? Réponse dans les prochaines semaines.

Vous vous posez encore des questions sur cette crise diplomatique ? Découvrez-en cliquant ici, les réponses essentielles dans notre FAQ !

FAQ – Comprendre la crise entre le Sénat français et l’Algérie

Pourquoi l’Algérie suspend-elle ses relations avec le Sénat français ?

Pour protester contre la visite de Gérard Larcher au Sahara occidental, perçue comme un soutien au Maroc.

Quel est l’impact de cette suspension sur les relations France-Algérie ?

C’est un geste diplomatique fort, mais il n’a pas d’impact direct sur les accords économiques ou sécuritaires.

Le Sahara occidental est-il une source fréquente de tensions entre la France et l’Algérie ?

Oui, car la France soutient le plan marocain d’autonomie, tandis que l’Algérie défend le Front Polisario.

Cette décision va-t-elle affecter les autres accords entre la France et l’Algérie ?

Pour l’instant, non, mais elle s’ajoute à d’autres tensions, notamment sur les accords de 1968.

La visite de Gérard Larcher était-elle une provocation volontaire ?

Officiellement, non. Mais elle s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, ce qui explique la réaction d’Alger.

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