Macron veut apaiser les tensions, Trump souffle sur les braises, l’Iran promet l’enfer : bienvenue dans le nouveau chapitre d’un conflit nucléaire qui ne dit pas son nom… mais qui pourrait bien dire adieu à la stabilité mondiale.
Le monde s’est réveillé groggy ce 23 juin 2025. En seulement 48 heures, les États-Unis, appuyés par Israël, ont bombardé les principaux sites nucléaires iraniens. En réponse, Téhéran a lancé une salve de missiles balistiques sur Tel-Aviv, Haïfa et Ashdod. Pendant que Washington parle de “neutralisation stratégique”, l’Iran dénonce un “acte de guerre”. Et Paris, coincée entre l’enclume américaine et le marteau iranien, tente de jongler avec des appels au calme, des opérations de rapatriement et une diplomatie essoufflée. Résumons.
Les faits : de l’ombre à la lumière nucléaire
Le 21 juin, les États-Unis ont déclenché l’opération “Midnight Hammer”, ciblant les sites sensibles de Fordow, Natanz et Isfahan. Les bombes GBU-57 à pénétration de bunkers ont été utilisées, avec l’appui de drones israéliens Harop.
Donald Trump, fidèle à lui-même, a revendiqué cette frappe comme une “victoire anticipée sur le terrorisme nucléaire”. Une rhétorique qui ferait presque oublier que ces sites étaient précisément ceux inspectés par l’AIEA ces derniers mois, dans le cadre d’une possible relance des négociations sur le nucléaire civil iranien.
En riposte, l’Iran a lancé une vague de missiles Kheibar Shekan, frappant plusieurs villes israéliennes. Bilan officiel : 86 blessés, dont 9 graves, selon Haaretz. Les sirènes d’alerte ont retenti toute la nuit à Tel-Aviv. Tsahal a immédiatement lancé des représailles ciblées sur des bases en Iran, selon Times of Israel.
Pourquoi Donald Trump a attaqué l’Iran : stratégie de dissuasion ou bras de fer géopolitique ?
L’attaque américaine sur l’Iran n’a rien d’un coup électoral. Elle marque un tournant stratégique assumé par l’administration Trump 2.0, décidé à reprendre la main sur le dossier nucléaire iranien, et à montrer les muscles après ce qu’il considère comme quatre années d’humiliation diplomatique sous l’ère Biden.
Selon la Maison-Blanche, les frappes du 21 juin visaient à « neutraliser des capacités nucléaires militaires en voie d’achèvement », après que l’AIEA a perdu l’accès à plusieurs sites. Mais derrière cette façade sécuritaire, plusieurs logiques s’imbriquent :
1. Restaurer la dissuasion américaine
Trump veut rétablir la crédibilité stratégique des États-Unis, écornée après les échecs en Afghanistan, les hésitations sur l’Ukraine, et le renforcement des alliances russo-iraniennes. Il agit pour dire : « L’Amérique est de retour, et elle frappe avant d’être frappée. »
2. Soutenir Israël sans ambigüité
Alors que le gouvernement israélien de Ben Gvir multipliait les appels à l’aide, Trump a montré qu’il ne laisserait pas Tel-Aviv seul face à la montée en puissance militaire de l’Iran. Une manière aussi de réaffirmer l’axe Washington-Tel Aviv face à un Moyen-Orient réorganisé autour de Téhéran, Moscou et Pékin.
3. Saboter toute reprise d’accord sur le nucléaire
L’administration Biden avait timidement rouvert le dialogue avec l’Iran. En frappant Fordow et Natanz, Trump enterre toute possibilité de relancer un JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action). Il veut un monde sans négociations molles, juste des rapports de force. Le retour des années 80, avec Twitter en bonus.
La France tente de garder la tête froide (sans thermonucléaire)
Dans ce chaos géopolitique, Emmanuel Macron, en visite en Norvège pour une conférence sur la paix en Arctique (oui, le timing est cruel), a déclaré ce matin que “la France appelle à un retour immédiat à la désescalade”. Il a également annoncé que l’ambassade à Tel-Aviv allait coordonner le rapatriement des ressortissants français.
Macron réunit un conseil de défense (ça claque), comme à son habitude, il veut se mettre en lumière par un discours qui au final s'avère creux, le vide sidéral, l'illustration de son impuissance, il sait que nous savons qu'il est totalement hors jeu!!! pic.twitter.com/3tRBeTwUJp
— 🇫🇷 fred le gaulois 🇫🇷 Uniondesdroites 🐱🐱 (@FredGaulois) June 22, 2025
Le ministère des Affaires étrangères a activé sa cellule de crise, avec l’appui du Centre de crise et de soutien, afin de répondre aux appels de ressortissants français en Israël et Iran. En parallèle, des consignes de vigilance accrue ont été émises pour les Français présents dans ces deux pays, notamment après que l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France (E3) ont conjointement insisté pour éviter toute « action déstabilisante » de l’Iran
Pourquoi Israël est au cœur du conflit
Bien que les frappes initiales aient été menées par les États-Unis, Israël est perçu comme co-instigateur :
- Il aurait fourni du renseignement opérationnel.
- L’Iran a riposté uniquement sur des villes israéliennes, pas sur les bases US.
- Les pays européens citent Israël car il est la cible visible du conflit.
Conséquences politiques pour la France et l’Europe
Diplomatie européenne : le grand flou artistique
L’Union européenne, via les gouvernements de l’E3 (France, Allemagne, Royaume‑Uni), a publié une déclaration commune à la suite des frappes : elle soutient la sécurité d’Israël tout en appelant l’Iran à éviter toute action déstabilisante, et invite au retour aux négociations. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a ajouté qu’il “fallait freiner” avant que la tension ne s’aggrave davantage.
Répercussions économiques
Le baril de pétrole Brent s’est hissé à 78–79 $, une hausse de près de 11 % depuis début juin, reflet de la crainte d’une annulation du passage par l’estreit d’Ormuz
Sécurité intérieure : mode surveillance activé
Le ministère de l’Intérieur a annoncé un renforcement immédiat du plan Vigipirate et de l’opération Sentinelle, avec une vigilance particulière autour des synagogues, ambassades et aéroports. Selon plusieurs sources gouvernementales, des mesures supplémentaires sont envisagées pour faire face à d’éventuelles répercussions sur le sol français. Une communication officielle sobre, mais qui pourrait bien préparer le terrain à un durcissement sécuritaire dans les jours à venir.
L’ombre de 2003 plane… avec un goût de 2025
Ce conflit, qui n’a pas encore été officiellement baptisé “Troisième guerre mondiale”, n’en porte pas moins toutes les caractéristiques d’un chaos piloté à distance. On bombarde, on riposte, on condamne mollement, et on s’étonne que la paix ne suive pas. L’histoire se répète, mais avec plus de sophistication militaire, plus de vidéos TikTok et… moins de diplomatie crédible.
“Si cette guerre éclate, elle n’aura pas de vainqueur. Sauf peut-être les vendeurs d’armes et les analystes télé.”
– Une diplomate européenne restée anonyme (et lucide)