Le Premier ministre annonce un plan d’austérité généralisée dès juillet 2025, au nom de l’équilibre budgétaire. Traduction : on serre la vis, mais c’est pour le bien commun, évidemment.🎤 Invité sur BFMTV/RMC ce mardi 27 mai 2025, François Bayrou a détaillé les grandes lignes d’un futur plan de retour à l’équilibre des finances publiques, prévu début juillet. Une opération qu’il promet « équitable », car « tout le monde va devoir faire des efforts ». Et oui, quand tout le monde souffre, c’est plus juste, paraît-il.
« Il serait irresponsable, scandaleux et même une traîtrise qu’on en reste à la situation actuelle », martèle Bayrou.
Une déclaration grave, un ton solennel, et une cible très large : 100 % des Français, sans distinction. Une ambition aussi vaste qu’ambiguë.
Décryptage : derrière la « justice », l’austérité pour tous
Le Premier ministre ne mâche pas ses mots : la France est « en situation de surendettement », avec une dépense publique qui dépasse de 10 % les recettes mensuelles. Loin de proposer une réforme ciblée ou structurelle, Bayrou parle d’un « plan d’ensemble », qui impliquera chaque citoyen.
Traduction pour les lecteurs de Politicothon :
- plus de réductions de dépenses publiques (santé, éducation, services sociaux)
- hausse insidieuse de la fiscalité, notamment via la suppression de niches, taxes indirectes, et revalorisation minime
- gel ou baisse de certains salaires publics ou aides sociales
- et surtout, un joli discours moralisateur pour faire passer tout ça comme un devoir civique
Une dette brandie comme épouvantail générationnel
« Qui va payer la dette ? C’est d’abord ceux qui sont au travail… et ceux qui viendront dans 10, 20, 30 ans. »
Ce type d’argument – culpabiliser les actifs au nom des enfants à venir – est un classique. Très efficace pour justifier qu’on serre la vis aujourd’hui, même si les causes de la dette sont souvent politiques, structurelles… ou liées à des choix passés opportunément oubliés.
Le référendum : faire valider l’austérité par ceux qui vont la subir
Autre trouvaille rhétorique : proposer un référendum. Officiellement pour « faire prendre conscience » des enjeux, officieusement pour faire porter la responsabilité des sacrifices sur le peuple lui-même.
« Le seul allié que le gouvernement puisse avoir, c’est avec les Français », explique-t-il.
En clair : le gouvernement compte sur vous… pour signer le chèque.
Conséquences politiques, sociales et économiques
- Crise de confiance renforcée : le plan est annoncé comme « universel », mais les inégalités sociales pourraient se creuser
- Tensions intergénérationnelles : les jeunes actifs voient poindre une nouvelle charge sur leurs revenus déjà précaires
- Fragilisation des services publics : moins de moyens, plus d’efficacité ? L’équation magique de tous les plans d’austérité
- Instrumentalisation politique du référendum : un oui servirait de blanc-seing pour des coupes majeures
❓FAQ – Ce que vous n’avez pas osé demander
Le référendum sera-t-il contraignant ?
Non. Il servira essentiellement de levier politique. Un vote « oui » autorise moralement des décisions déjà écrites.
Y aura-t-il de nouvelles hausses d’impôts ?
Probablement, mais elles seront maquillées : fiscalité indirecte, réduction d’avantages, ou revalorisation inférieure à l’inflation.
Qui va être le plus impacté ?
Comme souvent, les classes moyennes et populaires. Les hauts revenus, bien conseillés, savent diversifier… leurs efforts.