La Cour des comptes a publié un rapport appelant à une réduction du cheptel bovin en France pour limiter les émissions de méthane. Avec 17 millions de bovins, la France figure parmi les plus gros producteurs européens de viande et de lait. Mais les émissions de méthane issues de l’élevage sont mises en cause dans le réchauffement climatique, entraînant des propositions qui divisent éleveurs et écologistes
L’impact du cheptel bovin sur le climat
Pourquoi la Cour des comptes veut-elle réduire le cheptel bovin ?
Le rapport est clair : avec 17 millions de bovins, la France est championne d’Europe de la production de viande bovine et deuxième productrice de lait. Mais nos amies à quatre pattes dégagent du méthane, un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO2. Autrement dit, chaque meuglement semble compromettre un peu plus l’accord de Paris sur le climat.
Pour atteindre ses objectifs climatiques, la Cour des comptes recommande de réduire le cheptel à 13,5 millions de têtes d’ici 2050. Une annonce qui laisse perplexes de nombreux acteurs de la filière bovine.
Une réduction du cheptel… et une hausse des importations ?
Derrière cette mesure, une question se pose : moins de vaches en France, mais plus de viande importée ?
Aujourd’hui, 25 % de la viande bovine consommée en France provient déjà de l’étranger, notamment d’Amérique du Sud. Moins de production locale signifie donc plus d’importations… et une empreinte carbone qui s’envole, entre transport longue distance et élevage intensif parfois moins réglementé.
Loin de résoudre le problème des émissions, cette décision pourrait surtout le déplacer. Une aberration écologique ? Certains le pensent déjà.
Les éleveurs dénoncent une mesure destructrice
Du côté des agriculteurs, c’est l’explosion. Métiers déjà précarisés, revenus en berne, pression réglementaire croissante… et maintenant une réduction imposée du cheptel.
🔹 Faut-il sacrifier les éleveurs français au nom du climat ?
🔹 Le gouvernement assume-t-il que la viande deviendra un produit de luxe ?
🔹 Pourquoi s’acharner sur les agriculteurs alors que d’autres industries polluent bien davantage ?
Autant de questions laissées sans réponse. La Fédération nationale bovine a interpellé la Première ministre, demandant des garanties pour la profession. Mais en attendant, l’inquiétude grandit.
Et puis, il y a l’argument du patrimoine. Qui peut imaginer la France sans ses Charolaises, Limousines ou Blondes d’Aquitaine ? Les champs sans vaches, c’est comme le vin sans raisin : une absurdité culturelle.
Les écologistes favorables à la réduction du cheptel
Chez Europe-Écologie Les Verts, l’annonce est accueillie comme une avancée majeure. Pour Benoît Biteau, eurodéputé EELV, « réduire le cheptel bovin est un impératif climatique et une nécessité pour une agriculture plus durable. »
Certains militants écologistes espèrent que cette mesure incitera à une réduction de la consommation de viande et une transition vers un modèle alimentaire plus végétal.
Et si cette logique était poussée plus loin ? Moins de vaches, moins de méthane… et pourquoi pas une interdiction des barbecues ? Après tout, Sandrine Rousseau rappelait encore récemment que la viande grillée était un symbole de virilité. Une piste à explorer ?
Réduire ou innover ?
Pendant que les institutions proposent des quotas de vaches, d’autres experts défendent une approche plus pragmatique :
✔️ Développer des additifs alimentaires réduisant les émissions de méthane des bovins.
✔️ Investir dans des élevages plus durables et locaux, au lieu de les sacrifier.
✔️ Encourager une meilleure gestion des prairies pour capter plus de CO2.
Plutôt que de supprimer, pourquoi ne pas adapter ?
Conclusion : bientôt des vaches en voie de disparition ?
Avec cette recommandation, la Cour des comptes signe peut-être le début de la fin d’un modèle agricole historique. Moins de vaches, moins de viande, moins d’éleveurs… mais plus d’importations.
Dans ce contexte, la France, pays du fromage et du bœuf bourguignon, pourrait bientôt voir ses assiettes se vider de leur tradition au nom des objectifs climatiques.
Source :
Pas grave l’Union européenne est en voie d’accepter la viande synthétique, ils veulent vraiment nous faire manger de la merde