Retour de l’ISF : vraie taxe Zucman ou mirage fiscal ?

Ah, l’ISF ! Ce bon vieux Impôt de Solidarité sur la Fortune, disparu en 2018 pour laisser place à l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), revient hanter les nuits des grandes fortunes et des fiscalistes. Mais ne vous y trompez pas : ce retour en fanfare pourrait bien, encore une fois, être une « bénédiction déguisée » pour ceux qui savent jouer avec les règles.

Une taxe Zucman : solution ou gadget fiscal ?

Dans les couloirs feutrés de Bercy, on murmure qu’une nouvelle loi fiscale spéciale se prépare. Selon BFMTV, cette fois, il ne s’agirait pas d’un simple rabotage pour faire semblant de demander aux riches de participer à l’effort collectif. Non, on vise les gros, les très gros patrimoines : ceux au-dessus de 100 millions d’euros. L’objectif affiché ? Réduire le déficit public en frappant les ultra-riches, mais soyons honnêtes : la barre symbolique des 100 millions d’euros suscite des débats, mais la frontière entre ultra-richesse et grande fortune reste sujette à interprétation.

Bercy, le Sénat et le PS semblent d’accord pour appeler ça la « Taxe Zucman », du nom de l’économiste qui passe son temps à montrer comment les ultra-riches échappent à l’impôt. Les mécanismes d’optimisation fiscale ont toujours su s’adapter aux nouvelles régulations. Reste à voir si cette nouvelle taxation saura éviter les échappatoires habituelles

Tableau 1 : les paradis fiscaux des ultra-riches, des destinations « vacances » pour votre argent

Ah, les paradis fiscaux, où l’argent des ultra-riches bronze pendant que nous, on reste sous la pluie des taxes.🌴

DestinationAtouts fiscauxMontants estimés
LuxembourgRégime fiscal attractif et discrétion bancaire6 000 milliards € dans des comptes offshore.
SuisseStabilité politique et secret bancaire2 300 milliards € d’avoirs étrangers.
Îles CaïmansExonération fiscale et cadre juridique souple≈ 1 500 milliards € via des structures offshore
France (hors CAC 40)Fiscalité rigide pour les particuliers0 € : pas de paradis fiscal ici

Retour vers le futur : l’ISF, miracle ou illusion ?

Supprimé en 2018 par Emmanuel Macron, l’impôt sur la fortune était censé attirer les riches investisseurs et créer de l’emploi. Et que s’est-il passé depuis ? Oh, rien d’extraordinaire : les grandes fortunes ont effectivement profité du cadeau, mais les emplois promis semblent toujours coincés dans un PowerPoint oublié à Bercy.

Tableau 2 : l’ISF, ce « gros problème » des ultra-riches

Rappelons que l’ISF ne concernait que 1% des Français, mais il fallait vraiment le supprimer pour sauver notre économie. C’est clair, sinon c’était l’apocalypse économique. 🙄

AnnéeNombre de contribuables ISFRecettes fiscales (milliards €)Impact perçu
2007550 0004,2Réforme en débat, certains contribuables fortunés évoquent une pression fiscale excessive.
2017 (fin de l’ISF)351 0004,1Suppression de l’ISF, présentée comme un levier pour encourager l’investissement.
2023 (ère de l’IFI)150 0001,2L’IFI recentre l’impôt sur l’immobilier, laissant d’autres formes de patrimoine hors du champ de taxation.

Et pourtant, quelle époque formidable pour les milliardaires ! Plus besoin de cacher sa fortune, on pouvait même l’exposer fièrement dans des reportages sur leur yacht. Le retour de l’ISF ou d’une taxe similaire pourrait cependant relancer des débats sur la « politique fiscale 2025 » et la « taxation des ultra-riches ». Mais les milliardaires devront-ils se serrer la ceinture ? Certainement pas. Entre les œuvres d’art et les forêts « compensatrices », ils trouveront toujours un moyen de préserver leurs petits millions… pardon, leurs gros millions.

PLFSS 2025 : des ajustements budgétaires sous tension

Pendant ce temps, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2025, lui, fait face à un déficit public abyssal. Avec 18 milliards d’euros de trou en 2024 et jusqu’à 28 milliards prévus en 2025, les caisses sont à sec. Mais pas de panique, la recette miracle est toujours la même : demander aux salariés de travailler un peu plus longtemps, payer un peu plus de CSG, et hop, problème résolu. Enfin, jusqu’à la prochaine facture.

Pour le PS, l’urgence est ailleurs : augmenter l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie pour les novices), rembourser mieux les médicaments, revaloriser les indemnités journalières… Bref, on accumule les promesses pendant que le déficit public s’aggrave et que les riches s’engraissent. Une approche qui semble une réponse temporaire face à un déficit structurel persistant

La solidarité… à géométrie variable

La réalité, c’est que tout ce débat sur la justice fiscale sert avant tout à calmer les tensions sociales. Le retour de cet impôt ou la création d’une nouvelle taxe sur les grosses fortunes donneront l’impression qu’on fait payer les riches. En attendant, ce sont toujours les classes moyennes qui continuent de supporter l’essentiel des efforts.

Tableau 3 : la vraie « solidarité » des multinationales

Ne vous inquiétez pas, les multinationales veillent à leur solidarité… envers leurs actionnaires. 🤑

ActionImpact sur l’économieInterprétation
Optimisation fiscale légale-36 milliards € dans les caisses publiquesUn cadre légal qui permet aux entreprises de réduire leur contribution fiscale.
Fermeture d’usines en France-100 000 emploisDélocalisation justifiée par la compétitivité internationale.
Dons aux œuvres caritatives1 million € (soit 0,0001% de leurs profits).Une participation symbolique au financement des initiatives sociales.

Mais ne soyons pas trop cyniques. Peut-être cette fois assisterons-nous à un miracle : un ISF ou une taxe Zucman qui ne finira pas par enrichir ceux qu’il est censé taxer. Après tout, si l’histoire se répète, il faut bien qu’elle innove un peu, non ?

En France, le débat sur la justice fiscale soulève toujours la question de qui paie réellement l’addition.

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