François Bayrou hésitant face à l’Algérie : un ultimatum peu crédible qui rappelle Joe Biden

Un Premier ministre balbutiant peut-il imposer un rapport de force ? Ce mercredi 26 février, François Bayrou a annoncé vouloir revoir les accords de 1968 entre la France et l’Algérie. Mais lors de sa conférence de presse, son discours hésitant et ses nombreuses pauses ont laissé planer un doute sur la crédibilité de cette mise en garde. Une prestation qui, par son côté confus et maladroit, n’était pas sans rappeler certaines allocutions de Joe Biden, souvent critiqué pour ses moments d’égarement.

Un ultimatum ferme… mais une posture fragile

Lors de ce point presse, le Premier ministre a donné six semaines à Alger pour revoir ces accords migratoires, menaçant de les dénoncer en cas d’inaction. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu, marqué par des désaccords récurrents sur les expulsions de ressortissants algériens sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).

Toutefois, au-delà du fond, c’est la forme de son intervention qui a marqué les esprits. Hésitant, cherchant ses mots, François Bayrou a semblé peiner à imposer l’image d’un exécutif déterminé. Un contraste saisissant avec la fermeté affichée par Paris sur ce dossier. On aurait dit un remake français des discours parfois confus de Joe Biden, où l’on s’interroge autant sur le fond que sur la capacité du locuteur à aller au bout de sa phrase.

L’Algérie va-t-elle réellement prendre cet ultimatum au sérieux ?

Les relations franco-algériennes sont déjà marquées par plusieurs tensions :
🔹 Le soutien de la France au Maroc sur la question du Sahara occidental, perçu comme une provocation par Alger.
🔹 L’affaire Boualem Sansal, écrivain franco-algérien arrêté en novembre dernier.
🔹 L’attentat de Mulhouse, commis par un ressortissant algérien sous OQTF et dont l’Algérie a refusé le retour à 14 reprises.

Dans ce contexte explosif, la posture hésitante de François Bayrou risque de limiter la portée de cet ultimatum. Pour qu’Alger prenne cette menace au sérieux, encore faut-il que la France affiche une ligne claire et résolue. Or, avec un Premier ministre en mode « Biden à la française », difficile d’imaginer que cette fermeté soit perçue comme crédible.

D’autant plus que les tensions ne cessent de s’intensifier sur d’autres fronts. Quelques heures après cet ultimatum, Alger a frappé fort en suspendant toutes ses relations avec le Sénat français, en réponse à une visite controversée de Gérard Larcher au Sahara occidental. Une escalade diplomatique qui ne cesse de s’aggraver, où chaque camp semble désormais prêt à durcir le ton. Entre menaces sur les accords de 1968 et rupture parlementaire, la confrontation semble atteindre un niveau inédit.

Conséquences politiques : un signal aux électeurs français ?

Cette annonce intervient alors que le gouvernement est sous pression après l’attentat de Mulhouse. La question migratoire, et notamment la gestion des expulsions, est au cœur du débat public. François Bayrou tente ici d’afficher une posture de fermeté, mais son intervention maladroite pourrait au contraire renforcer les doutes sur la capacité de l’exécutif à agir efficacement.

Vers une rupture des accords de 1968 ?

Si l’Algérie ne répond pas sous six semaines, la France pourrait dénoncer unilatéralement ces accords, un tournant historique dans les relations bilatérales. Reste à savoir si cette menace sera suivie d’effets concrets ou s’il s’agit avant tout d’un coup de communication destiné à rassurer l’opinion publique.

François Bayrou réussira-t-il à imposer cette nouvelle ligne ou ce dossier sera-t-il relégué au rang des annonces sans lendemain ? Réponse dans six semaines.

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