Alors que la guerre en Ukraine dure depuis presque trois ans et que le contexte international évolue avec la réélection de Donald Trump, Moscou affirme que l’OTAN chercherait à affaiblir Volodymyr Zelensky par le biais d’élections anticipées.
Selon le Service russe de renseignement extérieur (SVR), l’Alliance atlantique voudrait discréditer le président ukrainien en l’accusant de corruption avant d’organiser un scrutin dès cet automne. Une accusation qui survient alors que Kiev est sous loi martiale, rendant l’organisation d’élections techniquement impossible.
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Une opération de déstabilisation en préparation ?
Selon Moscou, l’OTAN aurait une stratégie bien rodée : accuser Zelensky d’avoir détourné 1,5 milliard de dollars destinés à l’armement, puis organiser des élections anticipées dès cet automne. L’idée serait de neutraliser l’obstacle que représente Zelensky pour un gel du conflit et une éventuelle négociation de paix sous l’égide de Washington.
Keith Kellogg, l’envoyé spécial de Trump pour l’Ukraine et la Russie, a d’ailleurs déclaré que « les démocraties organisent des élections, même en temps de guerre » (source : Reuters). Une déclaration qui alimente les spéculations, alors que l’Ukraine, sous loi martiale, ne peut légalement organiser de scrutin.
Zelensky, entre l’étau russe et l’incertitude américaine
Jusqu’ici, Zelensky refuse toute concession territoriale à la Russie et continue de plaider pour un soutien militaire massif. Mais avec Trump aux commandes, l’aide occidentale devient plus incertaine. L’Amérique de 2025 veut-elle encore financer une guerre sans fin ?
Le 6 février, Zelensky a déclaré que l’Ukraine était prête à discuter d’un cessez-le-feu et de garanties de sécurité. Une initiative immédiatement rejetée par Moscou, qui a qualifié cette offre de négociation de « vide de sens« . La Russie maintient ses exigences : un retrait ukrainien des territoires qu’elle considère comme annexés et la reconnaissance des nouvelles frontières établies..
Le sénateur américain Marco Rubio a récemment déclaré que « nous avons laissé croire que l’Ukraine pouvait repousser la Russie aux frontières de 2014. Ce que nous finançons aujourd’hui, c’est une impasse ». (source : The Kyiv Indépendent).
L’Ukraine pourrait donc être contrainte de revoir sa position. De son côté, la Russie persiste : Zelensky n’est plus légitime, car son mandat a techniquement expiré. Une aubaine pour justifier tout scénario de transition politique ?
Entre propagande et realpolitik, une guerre d’influence
Les accusations du SVR sont-elles une révélation ou une simple manœuvre pour déstabiliser Kiev et l’Occident ? À ce stade, aucune preuve tangible n’a été avancée, et l’OTAN n’a pas encore commenté ces allégations.
De son côté, Moscou tente de crédibiliser son récit en insistant sur la perte de légitimité de Zelensky, une ligne reprise par certains analystes géopolitiques. (source : Newsweek) Cependant, sans confirmation officielle ni éléments concrets, l’affaire reste pour l’instant dans le domaine des hypothèses stratégiques.
Ce qui est sûr, c’est que la guerre en Ukraine est entrée dans une nouvelle phase : celle où les batailles ne se gagnent plus seulement sur le terrain, mais aussi dans les coulisses du pouvoir et de la communication stratégique. Une situation à suivre de près, entre rumeurs, manipulations et vrais enjeux politiques.
FAQ – Les coulisses du conflit : on fait le point
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L’OTAN veut-elle vraiment évincer Zelensky ?
Aucune preuve ne le prouve officiellement, mais la Russie l’affirme.
L’OTAN a-t-elle réagi à ces accusations ?
Pour le moment, l’OTAN n’a pas officiellement commenté les allégations russes.
Pourquoi parle-t-on d’élections anticipées en Ukraine ?
Les alliés occidentaux, dont les États-Unis sous Trump, poussent Kiev à organiser un scrutin malgré la loi martiale.
Zelensky a-t-il détourné 1,5 milliard de dollars ?
C’est l’accusation russe, mais aucun élément concret ne l’a confirmée.
Quel est l’intérêt de la Russie dans cette rumeur ?
Délégitimer Zelensky pour influencer d’éventuelles négociations de paix.