Intrusion au Palais Bourbon : quand deux collaborateurs LFI réveillent la paranoïa sécuritaire de Yaël Braun-Pivet

« Il n’y a pas de fumée sans feu, surtout quand ça sent le souffre insoumis. » – Politicothon

Bienvenue au Palais Bourbon, temple de la République, théâtre des postures et, parfois, terrain de jeux pour scénarios à mi-chemin entre thriller institutionnel et vaudeville politique. Le dernier épisode en date ? Une plainte officielle déposée par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, contre deux collaborateurs de députés LFI, accusés de s’être introduits frauduleusement dans l’enceinte du Parlement. (source : France Ouest)

Ce n’est pas House of Cards, mais on s’en rapproche. Ritchy Thibault et Merlin Gautier, bras droits respectifs d’Ersilia Soudais et Andy Kerbrat (La France Insoumise), sont accusés d’avoir contourné les règles de sécurité, en forçant une porte tournante au sous-sol du bâtiment Jacques Chaban-Delmas, relié en douce au Palais Bourbon. La scène a tout pour plaire : un passage souterrain, une complicité présumée, et un système de sécurité pris à défaut. Mission : Impossible, version badge d’assistant parlementaire.

Un délit ou une mise en scène ?

La présidente de l’Assemblée, toute en retenue habituellement, n’a pas tremblé cette fois : plainte en bonne et due forme, accusations de « risque à l’ordre public », et sanctions immédiates. Ritchy Thibault est désormais persona non grata dans certains couloirs du pouvoir. Mais attention : il peut tout de même continuer à se rendre à son bureau. L’honneur est sauf, la République aussi.

Mais derrière cette affaire de porte poussée un peu fort, que cache cette montée au créneau ?

Est-ce vraiment une question de sécurité ou plutôt un épisode supplémentaire dans le bras de fer idéologique entre la présidence de l’Assemblée et la galaxie LFI ? La question reste posée.

LFI et l’inconfort qu’elle provoque

Depuis leur entrée en force au Palais Bourbon, les députés insoumis dérangent, bousculent, et parfois, font grincer les dents des gardiens de la bienséance républicaine. Leur ton, leurs méthodes, et leurs entourages ne plaisent pas toujours. Et leurs collaborateurs – souvent jeunes, militants, et pas franchement adeptes du bal costumé des couloirs de la République – ne jouent pas dans les codes établis.

Alors quand deux d’entre eux utilisent un passage qui, disons-le, n’est pas très conventionnel, c’est la foudre institutionnelle qui tombe. Plainte, restriction d’accès, mise en cause de leur dangerosité. Rien que ça.

Sécurité ou politique ? La ligne est fine… et floue

Ce qui interpelle, c’est le vocabulaire employé : « introduction frauduleuse », « risque à l’ordre public », « enfreinte aux règles de sécurité ». On croirait lire un rapport sur une menace terroriste, pas un fait divers administratif dans un bâtiment public. Mais c’est bien là le cœur du problème : la surréaction fait système.

Et plus encore, elle souligne une tension devenue chronique entre l’exécutif parlementaire – incarné par Braun-Pivet – et une partie de l’opposition jugée trop bruyante, trop visible, trop « hors cadre ».

Quand la République devient un théâtre, tout le monde joue son rôle

Braun-Pivet campe la figure de l’ordre et de l’institution blessée. LFI, fidèle à elle-même, incarne la subversion, même par inadvertance. Et le citoyen ? Il regarde le spectacle, partagé entre amusement, consternation, et cette petite pensée fugace : « Et pendant ce temps, la réforme des retraites est toujours en vigueur. »

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